Les choix que font les parents en bonne conscience pour eux et pour leur-s enfants ont dans tous les cas une incidence plus ou moins grande dans leur vie d’adulte. L’exemple de la mise en place de la garde alternée lors d’une séparation est un bel exemple.

Souvent j’entends “Mon enfant et trop calme, je sens qu’adolescent je vais en voir de toutes les couleurs”. Le-les parents qui ressentent cela n’ont pas idée de la véracité de leur propos !

En consultation de thérapie de couple, le sujet est “Mon enfant est devenu ado et on n’arrive plus à se parler, il s’isole dans sa chambre, ne vient plus manger à table en famille, ne nous raconte jamais rien de lui, vous pensez qu’il se drogue ?!”

Le-les parents ne s’imaginent pas une seconde qu’ils pourraient être la cause du malaise de leur-s enfants à cause à l’ambiance ou l’atmosphère de vie qu’il-s subissent quotidiennement à la maison.

La crise de l’adolescence est bien souvent un symptôme d’un couple ou d’une famille

dysfonctionnelle, silencieuse ou hurlante !

Le couple qui fini par se séparer et oblige le-les enfants à la garde alternée ou par le juge des affaires familiales ne consultent que rarement l’avis des enfants, surtout lorsqu’ils sont petits.

L’enfant se retrouve prisonnier dans cette garde alternée, cherchant désespérement l’amour et l’attention des parents, il devient nomade et ne se sens chez lui nulle part. Puis un jour adulte il comprends d’où viennent ces difficultés…

Témoignage : “Mes problématiques d’aujourd’hui viennent du passé”.

« Madame,

C’est fortuitement que j’ai appris votre existence, après une émission de TV qui concernait la garde alternée, et dans laquelle trois mères témoignaient.

Quand mes parents se sont séparés, je n’avais pas tout à fait 3 ans (j’en ai 35 aujourd’hui) Ils avaient décidé de faire une garde partagée pour moi, comme on appelait ça à l’époque. Les premiers souvenirs que j’en ai, c’est d’abord le sentiment d’avoir déménagé sans arrêt. Mais je me rappelle surtout le déchirement que je ressentais chaque fois que je devais quitter ma mère pour une semaine. Pourtant elle ne cessait de me répéter que “j’allais être bien chez papa, et faire des tas de choses avec lui”. À vouloir me rassurer comme elle le faisait, j’en ai conclu qu’elle était finalement contente que je parte, et je me souviens qu’après un certain temps, je n’ai plus rien manifesté. C’est ma grand-mère paternelle qui s’occupait surtout de moi la semaine où j’étais chez mon père, jusqu’à ce qu’il refasse sa vie. Ma mère a également refait sa vie, puis chacun a eu un nouvel enfant. Là ce fut encore plus difficile, car j’étais le seul à déménager toutes les semaines pendant que mes frères restaient chacun avec leurs parents. J’avais l’impression d’être un déraciné qui n’avait de véritable place nulle part

Bien plus tard, j’ai eu de nombreuses discussions avec ma mère. Elle m’a expliqué pourquoi elle se montrait aussi détendue quand je partais : elle voulait que tout se passe bien et que je ne ressente pas sa tristesse de me voir partir. Pourtant et quoi qu’elle me dise, quelque chose est inscrit au fond de mon cerveau de l’image de cette maman sereine de me voir partir, alors que j’aurais voulu qu’elle me garde près d’elle. Finalement, en réfléchissant à tout ça, j’ai l’impression de n’avoir eu ni vraiment de père, ni vraiment de mère. Quand ma mère est décédée j’ai eu du chagrin, mais j’ai eu le sentiment que je n’en avais pas plus, en fait, que s’il s’était agi d’une nounou que j’aurais bien aimée. Cette façon de vivre qu’on m’a imposée a bouleversé quelque chose de profond en moi. Je souffre d’une certaine instabilité mais que j’arrive à gérer. Par contre, je n’arrive pas à m’engager dans une relation pour fonder une famille. Voilà. Comme je l’écrivais sur un site d’avocat, si mon expérience plutôt malheureuse peut en faire réfléchir certains, je n’aurais pas perdu mon temps en racontant mon histoire.

Cordialement.

Thomas C… »

Source : http://www.thyma.fr/remarques-sur-les-etudes-citees-en-faveur-de-la-residence-alternee-avant-3-et-6-ans-ou-comment-rouler-dans-la-farine-les-medias-et-les-politiques/?fbclid=IwAR2P5E–fNz31r1QCes_qCUeX13rehAiAbzXS67kSUDauDSA8jMMIlBif88

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.