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Quand on aime, on a envie d’aider l’autre. Quand on aime, on ne veut pas le laisser dans la détresse. On reste donc auprès de lui. Quitte à souffrir, après tout c’est le prix à payer pour pouvoir lui montrer qu’on est toujours auprès de lui et qu’on ne veut pas l’abandonner malgré sa souffrance. On espère ainsi qu’il ouvre les yeux et qu’il se dise qu’on l’aime vraiment. On espère que ça déclenche chez lui l’envie d’arrêter d’être aussi méchant. Une manière de montrer qu’on veut son bien et qu’on reste avec celui qu’on a choisi et pas un autre. Nous gardons espoir à nos dépends. Se dessine le triangle de karpman dans lequel se trouve la victime, le bourreau et le sauveur. On a l’impression de contrôler et d’assumer ses choix en faisant ça, alors qu’on ne contrôle rien du tout. On ne part pas, car on a honte d’avoir fait un choix comme celui là et à la fois on garde espoir car on aime vraiment. On veut assumer ses sentiments en se persuadant que nous sommes indépendantes et fortes, sûres de ce qu’on veut. En réalité, nous menons un affront contre notre propre égo et nous laissons l’autre abuser de cette faiblesse. Nous sommes déjà en pleine bataille avec autre chose en même temps, et nous refusons d’admettre que nous n’avons pas la force de combattre tout à la fois et de s’en sortir indemne. Si c’était le cas, nous n’aurions besoin de personne, encore moins d’un homme fort et viril qui incarne nos idéaux. C’est à ce moment là que ce dernier commence à prendre le dessus. Il a conscience de son pouvoir. Il fait ce qu’il veut de nous en nous faisant miroiter le fait qu’il va nous offrir ce qu’on attend de lui… C’est l’engrenage infernal. La honte, le déni, l’espoir, incessant, perpétuel, etc. Tout ceci n’est qu’un masque qui ne sert qu’à sauver le peu d’estime qu’on a de soi, du moins ce qu’il en reste. Nous sommes affaiblies par ce combat que nous menons contre nous même et par le mal que nous inflige l’autre, si bien qu’il est le seul qui puisse nous aider tant nous nous sentons achevées. Cet élan d’altruisme nous donne envie de prouver à l’autre qu’il n’est pas si mauvais que ça. Puisqu’il nous soigne notre mal, c’est qu’il y a un espoir après tout…

*Jordane à été courageuse, elle c’est séparée pour se sauver de cet enfer. L’amour n’excuse pas tout et certainement pas de devenir victime d’hommes instables et violents. Beaucoup de femmes n’ont pas la force ou pas les moyens de fuir et finissent par le payer de leur vie. En publiant ce texte toutes mes pensées vont vers elles.

Merci Jordane pour ce témoignage.

Les femmes porteuses d’un handicap sont en première ligne, victimes de violences conjugales, les violences psychologiques, les violences verbales et économique. https://informations.handicap.fr/a-violences-conjugales-femmes-handicapees-1ere-ligne-12167.php

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